Les 5 faits à savoir sur Olympe de Gouges

« La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ». Vous connaissez sans doute cette citation d’Olympe de Gouges, femme de lettres et autrice de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne en 1791. Mais, bien avant ce célèbre écrit politique, elle s’était déjà engagée pour de nombreux combats en faveur de la justice et de l’égalité. Coup de projecteur sur cette figure aux multiples facettes.

Un engagement précurseur contre l’esclavage

Dès 1782, et alors que le « Code Noir » régit encore les colonies françaises depuis 1685, Olympe de Gouges s’attaque frontalement à l’esclavage. Sa première pièce, Zamor et Mirza, met en lumière les atrocités subies par les esclaves noirs. Jugée scandaleuse, la pièce est rapidement censurée après seulement trois jours de représentations. Par la suite, Olympe de Gouges a multiplié les pamphlets et critiques sur le sujet, allant jusqu’à exiger un débat sur l’abolition de l’esclavage à l’Assemblée nationale.

Une pionnière du féminisme

À une époque où les femmes sont cantonnées à la sphère familiale, Olympe de Gouges réclame des droits identiques pour les femmes et les hommes. Au-delà de sa célèbre Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle défend la liberté d’opinion et la liberté sexuelle. À ce titre, elle milite notamment pour l’abandon du mariage religieux au profit d’un contrat civil et plaide pour l’instauration du divorce en 1790.

Un engagement pour une maternité décente

Révoltée par les conditions précaires dans lesquelles les femmes accouchent, notamment au vu du grand nombre de femmes qui meurent de fièvre puerpérale dans les hôpitaux, elle réclame la création de maternités adaptées, afin de permettre aux femmes d’accoucher dans des conditions dignes.

Une amie du marquis de Condorcet

Grande admiratrice des Lumières, à son arrivée à Paris, elle côtoie de nombreux intellectuels, notamment Nicolas de Condorcet. Nourri de leurs échanges, ce dernier publia, en 1991, l’essai Sur l’admission des femmes au droit de Cité dans lequel il défend activement le droit de vote des femmes.

Une opposante à la Terreur

Lorsque la Révolution bascule dans la violence, lors de la période dite de “la Terreur”, Olympe de Gouges prend position contre les dérives sanglantes des Montagnards et de leur chef Robespierre. Indignée par les massacres des 2 et 3 septembre 1792 qui coûtent la vie à plus d’un millier de détenus soupçonnés d’être contre-révolutionnaires, elle dénonce une dérive dictatoriale. Cette audace lui vaudra d’être arrêtée et exécutée en 1793.

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